Test du vélo électrique Electra Loft Go : un tapis volant pour la ville
Conçu pour le cycliste urbain, le vélo électrique Electra Loft Go 5i EQ Step-Thru (400 w) se révèle extrêmement confortable et agréable. Notre test.

Posture droite, assistance fluide, antivol de série, stabilité à l’arrêt du vélo, pneus anti-crevaison… Le vélo électrique Electra Loft Go 5i EQ Step-thru (400 w) se comporte à merveille en zone urbaine. Il glisse littéralement sur l’asphalte. L’expérience est un peu moins fluide sur les chemins de randonnée et en côte. Vendu aux alentours de 3000 euros, ce vélo électrique est plus adapté au cycliste à la recherche de confort que de performance.
Points forts
- assise confortable
- assistance agréable en ville
- peu de vibrations
- freins efficaces
- béquille centrale
- nexus 5 vitesses
- sonnette puissante
Points faibles
- poids (+ de 25 kg)
- enjambement particulier
- faiblesses en côte
2599,00
* prix conseilléPrésentation
Croisés à plusieurs reprises en ville ces derniers mois, les vélos électriques Electra nous intriguaient. Jusqu’ici, l’évocation du nom de cette marque américaine nous plongeait plutôt dans d’agréables souvenirs de vacances du côté de Mimizan Plage, où ses célèbres “beachs cruiser” glissaient à merveille sur les chemins légèrement sablonneux et délicieusement ombragés des Landes. Alors, retrouver cette marque synonyme d’ensoleillement et de farniente au coeur de notre Paris gris et stressé avait quelque chose d'incongru. Erreur ! Nous ne savions pas que la marque américaine est aussi très présente, notamment aux Etats-Unis, sur le vélo de ville. Avec une recette efficace : des vélos stables, à l’enjambement facile équipés de pneus bien “ fat ” pour éviter les petits pépins de crevaison.
Lancée en 2013, la gamme de vélos électriques Electra reprend l’esprit de la marque, celle du vélo facile. Elle compte aujourd’hui une grosse vingtaine de modèles au catalogue. Le Loft Go ! 5i EQ Step-thru testé se situe dans son milieu de gamme. Vendu aux alentours de 3000 euros, nous avons enfourché sa version 400 watts. Il existe aussi en 500 watts (200 euros plus cher). Bon, arrêtons de tergiverser, et passons au test de ce vélo électrique Electra annoncé par la marque comme taillé pour la ville et la promenade. Pour nous faire une petite - et relativement bonne - idée de ce que vaut Le Loft Go ! 5i EQ Step-thru, nous avons donc avalé un peu plus de 100 kilomètres en huit jours, majoritairement sur un parcours urbain ( en vélotaf ! ) mais, aussi, pour une trentaine de kilomètres, sur des chemins de randonnée.
Ergonomie/style
“Dis, donc, il est beau ton vélo” ! Nul besoin de l’observer sous tous les angles, il suffit de pédaler un peu dans la rue et, au feu rouge, tendre l’oreille aux réactions des autres cyclistes pour comprendre que ce vélo a de la gueule. Chromes rutilants, porte-bagages avant et arrière fabriqués maison, selle en simili cuir … Le Loft Go en jette. S’il l’on voulait chipoter, on noterait la présence un peu trop visible du câblage. Jetez un coup d'œil aux photos pour apprécier ! Vous remarquerez, alors, la forme particulière du cadre (col de cygne surplombé d’une barre de renfort) mi-bas. Ce dernier nous laisse entre deux eaux : au feu rouge, c’est cool de pouvoir poser son pied sur cette barre de renfort qui surplombe la batterie. A la descente et à la montée, en revanche, cette partie du cadre complique fortement l’enjambement.

Confort et conduite
C’est l’une des marques de fabrique d’Electra : une position de conduite très relevée, couplée à une selle large, rembourrée et positionnée légèrement en retrait. Objectif de ce type de cadre dénommé Flat Foot Technology : vous permettre de pédaler les jambes tendues tout en gardant la possibilité, à l’arrêt, de poser le talon au sol. Cette posture droite est bien adaptée à l’usage urbain, où le regard doit porter loin afin d’anticiper les galères. A contrario, lors d’une balade un peu venteuse, nous avons pris la brise en pleine face, et par conséquent, sollicité plus fortement l’assistance et nos mollets.
Un vélo pesant plus de 25 kilos sans fourche suspendue… Sur le papier, tous les ingrédients étaient réunis pour transformer le Loft Go en une machine à secouer du cycliste. Que nenni ! La selle Electra à double ressorts et surtout les pneus Schwalbe (en version Balloon fat franck) adoucissent la conduite. Sur l’asphalte, c’est un vrai tapis volant ! Même étrenné sur la chaotique avenue des Nations Unies (en contrebas du Trocadéro, à Paris) et ses pavés malmenés par le va-et-vient incessant des bus touristiques - cette portion de chaussée est un enfer pour le cycliste urbain -, le vélo s’en sort globalement bien : pas de remontée de vibrations trop brutales dans le dos et la nuque. Sans vouloir insister, une fourche suspendue aurait quand même amélioré l’expérience au niveau des bras.
La conduite en ville est largement facilitée par la présence d’une transmission du type Nexus à 5 vitesses. En clair, les vitesses sont changées à l’intérieur du moyeu, limitant ainsi le risque de dérailler. Une technologie permettant de passer les rapports à l’arrêt, bien pratique pour gérer la répétition des freinages / redémarrages à l’approche des feux tricolores. Cependant, le Nexus, sur le modèle testé, craquait un peu lors de passages de vitesses opérés sur les premiers coups de pédales. Côté freinage, rien à signaler. A plusieurs reprises, nous avons pu compter sur les disques hydrauliques puissants présents à l’avant et à l’arrière.

Moteur et assistance
Situé dans le pédalier, le moteur est un Bosh Active Line Plus de 250 watts. Bosch étant la référence dans le secteur, nous nous attendions à ce que nous avons trouvé : il délivre, sans bruit, une aide bien proportionnée.
L’assistance électrique est pilotée depuis un tableau de bord aux fonctionnalités basiques (allumage des feux, contrôle de la vitesse instantanée et du nombre de kilomètres parcourus etc.). Dommage d’ailleurs, qu’il ne soit pas amovible, ce dispositif de sécurité est souvent présent sur les vélos de cette gamme de prix.
Assistance
L’assistance se compose de quatre modes : Eco, Tour, Sport et Turbo. L’essentiel des kilomètres a été avalé en utilisant le “Tour” (2e niveau d’assistance), avec quelques passages par le mode “sport” lorsque nous étions à la bourre pour un rendez-vous (soit environ une fois sur deux).
Pour passer de 0 à 25 km/h, le Loft go met un peu plus de 8 secondes en appuyant vite et fort sur les pédales (mesure approximative). Le constructeur n’indique pas le couple sur la fiche technique mais, de ce que nous avons pu constater lors de ce test de performance et au cours de notre utilisation quotidienne, il est plutôt dans la moyenne des vélos électriques.
A vrai dire, les quatre niveaux d’assistance offrent largement de quoi vivre la ville à fond. Petite déception, cependant, du côté du mode Turbo. Sur du plat, pas de soucis, il “turbotte” à souhait. Bien pratique quand on cherche à s’extirper, au feu rouge, de la meute des deux-roues motorisés peuplant sans raison le “sas vélo” ou s’éloigner de ce camion à l’angle mort si dangereux. En revanche, en côte, l’assistance en mode “turbo” devient difficile à lire, alternant poussées généreuses et passages à vide.
Autonomie
Le fabricant n’indique pas d’autonomie pour ce modèle. Cependant, les fiches techniques de distributeurs spécifient une autonomie comprise entre 40 km et 120 km par charge, en fonction de l'utilisation. Nous avons réussi à aller au bout de la charge après environ 75 kilomètres. Une grande partie du test s’est déroulée sur nos trajets urbains quotidiens assez gourmands en assistance car comprenant de nombreuses accélérations et décélérations (feux rouges, carrefours giratoires etc.). Nous avons aussi roulé sur des chemins de randonnée plutôt plats.
Batterie et recharge
La batterie Bosh PowerPack 400 est installée sur le cadre bas. Elle peut se recharger directement sur le vélo ou en la désolidarisant du cadre. Elle dispose d’une petite poignée qui permet de la transporter très facilement. La batterie vide a mis moins de trois heures pour se recharger complètement. Un très bon timing.
Conduite sans assistance
Comme sur tout vélo électrique, l’assistance se coupe à deux moments sur le Loft Go : lorsque l’on dépasse la vitesse de 25 kilomètres par heure ( c’est une obligation légale ) et/ou quand la batterie est à plat.
Dans le premier cas (vitesse supérieure à 25km/h), la transition entre le mode assisté et le mode roue libre s’est faite tout en douceur. S’il n’y a pas eu d’à-coups lors du débrayage de l’assistance, nous avons senti, comme sur la plupart des vélos électriques du marché, une lourdeur au pédalage, une sorte de frein moteur. Il nous a donc été difficile, sur du plat, d’emmener (et, surtout, de tenir longuement) le vélo au-delà des 30 km/h.
Rouler sans assistance est plus problématique, dans le deuxième cas, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a vraiment plus de jus dans la batterie. L’inertie du vélo électrique s’est ressentie dans les jambes. Nous avons tout de même réussi à rouler une petite quinzaine de km/h de moyenne en ville sans trop forcer.
Accessoires
La gestion du vélo à l’arrêt a été bien pensée pour un usage urbain. Un exemple ? Le vélo est équipé d’une double béquille. Du coup, il reste droit et stable à l’arrêt, pratique pour entrecouper son trajet par un petit coup de fil. Autre petit bonus intéressant, la présence de série, d’un antivol (Abus Shield 5650) intégré au cadre qui permet de sécuriser rapidement le vélo. Et surtout, la clé de cet antivol déverrouille aussi la batterie.
Last but not least, mention spéciale à ce qui peut paraître anecdotique mais qui, à la longue, s’avère essentiel : la présence d’une sonnette extrêmement puissante !

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